États non reconnus internationalement
Deux doctrines traditionnelles détaillent le moyen par lequel un État souverain peut être reconnu par la communauté internationale. La théorie « déclarative » dispose qu'un État est reconnu par le droit international public s'il adhère à quatre critères : un territoire défini, une population fixe, un gouvernement, la capacité d'établir des relations avec d'autres États. Par contraste, la théorie « constitutive » définit un État comme reconnu par le droit international public s'il est reconnu par au moins un État membre de la communauté internationale1.
Plusieurs entités entrent dans une ou chacune de ces deux définitions, sans pour autant être reconnues internationalement. La non-reconnaissance est souvent le résultat de conflit contre un ou plusieurs États qui considèrent que l'entité fait partie de leur territoire. Parfois, comme dans le cas de la République populaire de Chine et la République de Chine, deux entités revendiquent le même territoire, tout en en contrôlant chacune une partie.
Dans de nombreux cas, la non-reconnaissance diplomatique peut être due à : la présence des autorités d'un État souverain sur le territoire, rendant impossible le contrôle de facto de ce territoire par l'entité qui le revendique (cas par exemple de l'enclave angolaise de Cabinda, de la Nouvelle-Guinée occidentale, indonésienne, ou de l'île papoue de Bougainville) ; la présence d'une armée étrangère qui permet le contrôle du