Principaux éléments caractéristiques des démarches qualitatives selon Dominique Schnapper dans l'extrait de « La compréhension sociologique » (p.7 à 13).

Dominique Schnapper (fille de Raymon Aron), est une sociologue française, directrice d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales de Paris, qui a écrit de nombreux ouvrages, notamment La communauté des citoyens, ou Qu'est-ce que l'intégration ?
Elle est aussi l'auteure de : La compréhension sociologique dont nous étudions un extrait (p.7 à 13) ici.

Selon Dominique Schnapper, les approches quantitatives et qualitatives sont différentes mais complémentaires : les approches qualitatives permettent d'éclairer les données quantitatives globales.
En effet, les méthodes qualitatives mettent en lumière les marges de liberté dont dispose chaque individu mais cette méthode comporte le risque de faire oublier les contraintes qui pèsent sur ces individus.
Et inversement, les méthodes quantitatives, selon Schnapper, sont risquées du fait de leur caractère à tendance déterministe en rangeant d'office les individus dans des « classes ».

Pour l'auteure, on ne peut pas isoler les individus de leur milieu, ni le milieu des individus qui le composent : « Les échanges entre individus n'ont pas le même sens dans les différents milieux sociaux, dans les diverses sociétés et dans les mêmes sociétés à des époques différentes »
Elle critique fortement les sociologues contemporains qui ne font pas de lien systématique entre les résultats de leurs propres enquêtes et ceux des enquêtes passées et ne tiennent pas compte des évolutions survenues entre temps. Ils ne garantissent ainsi pas assez l'objectivation.
Selon elle, il manque une dimension longitudinale à la sociologie actuelle, que pourrait tout à fait lui donner un comparatif des études transversales menées chacun de son côté, il faut redonner une mesure historique à la sociologie : « L'originalité de la compréhension sociologique tient à cette oscillation