Les femmes gagnent moins de 20 % de moins que les hommes dans le secteur privé, indique l’Insee dans une étude réalisée sur l’année 2009 « Emploi et salaires » 2009 et que l’Institut national statistique vient de livrer. « En 2009, le salaire net moyen en équivalent temps plein des femmes atteint 80 % de celui des hommes, et 87 % dans le secteur public » A quoi est-ce principalement dû ? A des qualifications différentes, mais pas seulement. Car dans une même catégorie socio-professionnelle, il existe des écarts plus importants encore : chez les cadres, par exemple, le salaire des femmes est « inférieur de 23 %, à celui de leurs homologues masculins dans le secteur privé, et de 21 % dans le secteur public » Cette différence est moins élevée dans d’autres catégories socio-professionnelles.
Observation notable, chez les cadres, l’écart se réduit chez les moins de 25 ans. Une réalité qui peut s’expliquer relève l’Insee par « un effet « plafond de verre », mais aussi par d’autres éléments comme les choix de spécialité de formation, les secteurs d’activité ou les déroulements de carrière ».

Des initiatives politiques

Quelques jours précédant la publication de ces chiffres, une circulaire ministérielle paraissait en février, dans laquelle figure le détail d’application du contrat pour la mixité des emplois et l’égalité professionnelle entre femmes et hommes. Ce dernier permet aux entreprises d’obtenir une aide au financement pour diversifier les emplois occupés par les femmes et leur promotion. Plus politique, cette fois, une sénatrice socialiste, Claire-Lise Campion, a rédigé une proposition de loi pour en « finir avec l’indulgence et passer de l’incitation à la contrainte ». En contraignant les entreprises à organiser une concertation annuelle afin de mettre en place un accord sur l’égalité salariale femmes et hommes et les entreprises, qui ne l’appliqueraient pas, se verraient interdites d’exonérations fiscales et de réductions d’impôts. Le texte de