Éducation thérapeutique
OBSERVANCE :
D’après le petit Robert, l’observance a une connotation religieuse et ne serait pas une simple substantification du verbe « observer ». Il s’agirait en fait de la sacralisation de l’obéissance.
Cependant ces dernières décennies, le développement des sciences sociales et comportementales de la psychologie et sociologie de la santé ont permis une déconstruction du concept du patient : ce n’est plus un individu passif auquel il faut apprendre à suivre des ordres et à obéir. C’est une personne ayant des attitudes et des comportements face à une maladie.
L’observance thérapeutique désigne donc les capacités d’une personne à prendre un traitement selon une prescription donnée. Ces capacités sont influencées positivement ou négativement par des co-facteurs :
- Cognitifs (représentations, informations, motivations, attentes, vécu des effets secondaires)
- Sociaux (conditions de vie, degré de soutien, stigmatisation, qualité de la PEC sanitaire et sociale)
- Comportementaux (routines, organisation, compétences, savoirs faire)
- Emotionnels (anxiété, strass, vie affective, état émotionnel négatif)
De plus, au-delà des facteurs psychosociaux, le contexte joue un rôle capital dans l’observance (ex : patient arrête ttt pdt les vacances). Ceci est dû à une décontextualisation de la pratique des soins.
Chaque personne est différente et accordera plus ou moins d’importance à chacun de ces co-facteurs.
Les actions mises en place par le patient dépendent surtout de la croyance en la survenue des résultats qui découleront de ces actions (ex : prise d’antibio car fait baisser la fièvre).
Il n’aura pas forcément besoin de se sentir prêt à faire quelque chose pour commencer, mais aura souvent besoin de guidage et d’une présence à ses côtés pour la suite.
L’observance se manifeste par un ensemble de comportement : il englobe la prise de ttt, les régimes et les comportements sains