Écrit d'invention et autres
La température normale d'un être humain vivant au repos est de 37.2°C. Il est important pour l’organisme que la température ne varie pas trop. Quand un organisme meurt, le phénomène de régulation disparaît. La température du corps va donc progressivement s'aligner sur la température ambiante. La température de la peau sera alignée sur la température ambiante après 8h-12h en moyenne. Mais la température intérieure du corps prendra, elle, 2 à 3 fois plus de temps.
Notons que, durant les premières heures, la température du corps ne change pas énormément : on est dans la phase dite de "plateau thermique initial". Cette première phase dure de 30 minutes à 3 heures durant lesquelles la variation de température corporelle est très faible. C'est une faiblesse de la datation par la méthode thermométrique : si le cadavre est plus récent que 3 heures, cette méthode est inefficace.
Puis arrive la 2ème phase ; la phase "intermédiaire de décroissance rapide". Cette phase peut durer jusqu'à environ 18 heures après le décès. Cette phase est la phase la plus appropriée pour dater un cadavre avec la méthode thermométrique.
Et finalement, la 3ème phase dite "terminale de décroissance lente". La température corporelle va lentement s'accorder sur la température ambiante. A partir de cette phase, la datation par la température n'est plus utilisable. Des corrections peuvent être apportées ensuite pour tenir compte de l’habillement du cadavre, de l’humidité et de la force du vent… Malgré tout, cette méthode de datation présente quelques défauts :
• elle n'est valable que dans la fourchette de 3 à 18h
• en utilisant cette méthode, on présume que la température du corps à la mort de la personne était de 37.2°C, chiffre qui veut varier de façon importante dans le cas par exemple d'une hypothermie ou d'une hyperthermie.
• les formules de Henssge supposent que la valeur de la température ambiante est restée