Y a-t-il des guerres justes?
Dans un premier temps nous nous demanderons si la guerre en elle-même est acceptable ou pas, ensuite nous nous demanderons comment décider qu’une guerre est « juste » ou pas et finalement nous verrons que la mise en œuvre des codifications de la « guerre juste » est elle-même problématique.
Pour commencer nous pouvons affirmer avec certitude que la guerre est un des pires des maux que l’humanité soit capable de s’infliger à elle-même. L’idée même de la guerre, de cette escalade de la violence qui amène au massacre de centaines, de milliers, parfois même de millions de gens, cette idée là est inacceptable. Si l’on considère que dans les guerres modernes les victimes sont de plus en plus des civils et des innocents cela n’en n’est que plus insupportable encore. Il est même a priori tout a fait scandaleux d’associer des termes à ce point antinomiques que sont « guerre » et « juste ».
Malgré cela on ne peut décemment pas nier par exemple le droit des opprimés à se révolter ou le droit dont dispose un peuple de prendre les armes afin de repousser un envahisseur. Dans ce type de cas le recours à la force devient inévitable et peu même relever du devoir. Ainsi il est écrit dans la Déclaration des Droits de l’homme de 1793 que « Quand un gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs »
La Révolution française en est un très bon exemple. L’insurrection d’un peuple contre un souverain despotique afin d’établir un nouveau régime politique est parfaitement justifiée. Les