V.hugo
Etymologie :Pathétique du grec «pathos» c’est-à-dire la passion, la souffrance
Un texte appartient au registre pathétique quand il cherche à émouvoir, à attendrir par l’expression exacerbée des sentiments. Il évoque des situations douloureuses, des malheurs.
Il cherchera à susciter l’émotion chez le lecteur. Cette émotion peut être une fin en soi. Il peu aussi avoir une autre fonction, amener le lecteur à réagir, face à une injustice par exemple.
Procédés
Une énonciation caractérisée par l’emploi du « JE » pour exprimer la souffrance, Point de vue interne => identification du lecteur au personnage.
Les interjections, les exclamations et les interrogations qui témoignent du bouleversement du locuteur :
- Condamné à mort !
…toujours courbé sous son poids !
Ah ! ce n'est qu'un rêve ! - Hé bien !
Les champs lexicaux de la douleur, de la souffrance, de la mort, de la fatalité (douleur, terreur, pitié)
Le champ lexical de l’idée du temps : semaine, année, jour, heure, minute, autrefois, maintenant.
L’opposition passé / présent met en valeur la souffrance. Le présent engloutit le passé.
Un texte rythmé par des oppositions qui trouvent leur essence dans la construction du texte,
Autrefois…………. j'étais libre.
Maintenant je suis captif. et le retour de l’exclamation - Condamné à mort ! Trois fois, comme un leitmotiv, expression de l’obsession par l’idée de la mort à venir.
L’hyperbole, la gradation pour amplifier l’expression de cette douleur. Cette gradation se retrouve sur le plan du rythme, renforcée par l’anaphore.
Voilà cinq semaines que j'habite avec cette pensée, toujours seul avec elle, toujours glacé de sa présence, toujours courbé sous son poids !
Chaque jour, chaque heure, chaque minute avait son idée
Une horrible, une sanglante, une implacable idée !
Je n'ai plus qu'une pensée, qu'une conviction, qu’une certitude : condamné à mort !
Les images émouvantes : comparaisons, métaphore,