S.l. kaplan, l'apprentissage au xviiiè
Steven Laurence Kaplan, grand historien de l’époque moderne et surtout de l’histoire de la subsistance, s’est intéressé dans cet article à la question de l’apprentissage.
Au delà de la question du pain qui a été son thème de prédilection, il a beaucoup réfléchi sur les corporations et a notamment écrit un ouvrage au titre provocateur La fin des corporations ?
Si cette question des corporations l’a interpellée et qu’il a choisi de parler de l’apprentissage comme modèle du système corporatif, c’est surtout pour montrer que cette forme d’enseignement qu’a été l’apprentissage, très répandue à l’époque moderne, reste une filière fermée, qui a entrainé certaines dérives et qui a surtout permis de renforcer le monopole des maitres et des corporations sur le marché du travail.
De plus, malgré des sources diverses et officielles, le particularisme exercé par chaque corporation pose des difficultés supplémentaires pour se donner un paysage d’ensemble de cette situation à l’époque.
Nous allons évoquer ici cinq différentes thématiques pour essayer de restituer la pensée de Kaplan au plus juste et voir au se situaient les failles du système. 1) Qui est l’apprenti ?
Ici, Kaplan s’interroge uniquement sur le cas de Paris et constate qu’une grande majorité des apprentis à Paris sont des parisiens ( + 70%). De plus, une grande majorité des apprentis ne découvrent pas ce monde la puisque pour plus de 60% d’entre eux, leur père appartenait déjà au monde des Arts et Métiers. Pour ceux qui ne connaissaient pas l’univers des corps de métiers, leur père ne sont pas souvent des agriculteurs ruraux mais plus souvent des « bourgeois de Paris » ou des employés.
Avec pourtant peu d’information, on peu tout de même dresser le profil type de l’apprenti parisien du XVIIIème siècle. En effet, c’est une personne déjà « affiliée » si l’on