Refus de soin et respect du corps© 2017 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés http://dx.doi.org/10.1016/j.soin.2017.12.012 SOiNS - no 822 - janvier/février 201846
Le corps dans les soins dossier Refus de soin et respect du corps
Le corps des personnes soignées est le support de tous les soins, notamment techniques.
Le consentement aux soins et la question du refus de soins font l’objet de nombreux débats. Les soi- gnants éprouvent souvent des diffi cultés à abor- der ce sujet, divisés entre …afficher plus de contenu…

Le soignant doit être vigilant : il existe un risque d’acharnement thérapeutique et, à l’inverse, de réel abandon. Il faut questionner sa pratique et rester centré sur les besoins de la personne. z Le refus de soin doit conduire les soignants à s’interroger sur une éventuelle douleur qui n’est pas verbalisée, mais qui s’exprime par des signes indirects, tels une apathie ou, au contraire, un état d’agitation. La mise en place d’un traitement effi - cace peut lever une situation d’opposition. z Il faut aussi rechercher un état dépressif, et tenter de déterminer si le refus correspond à un
Le refus de soin ne délivre pas le soignant de sa propre responsabilité.
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z Le refus peut aussi faire suite à un événe- ment inattendu, une situation déstabilisante, d’où l’importance de la relation d’aide et de l’écoute du soignant pour lui permettre d’expri- mer ses émotions. z Le principe éthique à respecter avant toute prise de décision est de maintenir la personne à sa place de sujet. À trop la réduire à la somme de ses déficits, nous risquons de la considérer comme un objet de soins. z Maintenir la communication est essentiel, car l’accord ne pourra être possible que dans une relation de qualité, avec un authentique respect de la personne. Il est nécessaire d’adapter son dis- cours et d’informer la personne de façon loyale sur les bénéfi ces et les risques encourus. z Prendre le temps de l’écouter aide à mieux