R Ussir Sa Transformation Digitale En 4 Lecons
Gilles Babinet
L'accélération de la transformation digitale est désormais une évidence devenue difficile à contester. Et ce n'est pas trop tôt ; rencontrant des dizaines d'entreprises chaque mois, je ne peux que constater la difficulté certaine que nos PME ont à aborder cette révolution. D'une part, parce que celles-ci, particulièrement celles de petite taille, ont des marges historiquement faibles. De fait, elles éprouvent des difficultés à investir dans un domaine qui, par essence, est en telle rupture avec le précédent qu'il est difficile de savoir quel pourrait être le nouveau modèle d'affaires qu'il procurerait et donc quelle sera la marge qui pourrait s'en dégager.
Mais au-delà, la vraie difficulté est que, trop souvent, les chefs d'entreprise se sentent réellement démunis face à une révolution qu'ils pressentent à juste titre comme inéluctable et beaucoup plus porteuse de menaces que d'opportunités. Or, cette rupture - contrairement à une perception répandue - est plus culturelle que technologique. Dans le palmarès de la transformation digitale des acteurs du CAC 40 (que Captain Dash avait réalisé en partenariat avec « Enjeux-Les Echos » pour 2014), ce point était manifeste : les entreprises qui ont engagé la transformation digitale disposaient souvent d'un niveau de maîtrise technologique similaire à celui des acteurs de classe mondiale. Les blocages étaient en réalité et, plus généralement, d'ordres culturel et organisationnel. Voici donc quatre principes essentiels - mais non exhaustifs - pour aborder la révolution digitale :
1. Engager totalement la direction générale
Aucune société ne peut réussir sa transformation digitale sans une implication totale de son directeur général, voire de ses actionnaires. Les changements sont si structurels, d'un modèle hiérarchique verticalisé à un modèle horizontal et où le mode projet prédomine, que seul le directeur général peut effectuer les arbitrages qui