L’écriture est un moyen : s’échapper, entrevoir autre chose, faire et défaire, tâtonner, attendre, espérer
Anne Walter, La Leçon d’écriture, Actes Sud, 1996.
Proposition d’introduction et de plan
Considérée comme une forme de langage spécifiquement humain, l’écriture est un outil de communication et d’expression de la pensée, au même titre que la voix ou les gestes, un outil graphique permettant de transmettre un message compréhensible par d’autres individus au sein d’une communauté linguistique.// Toutefois, la pratique de l’écriture ne saurait se limiter à son rôle utilitaire. En effet, pour l’écrivain, elle est un instrument d’évasion, de connaissance, de création, de recherche pas à pas, et un créateur d’espoir. C’est ce qu’affirme la romancière Anne Walter pour qui « l’écriture est un moyen : s’échapper, entrevoir autre chose, faire et défaire, tâtonner, attendre, espérer. » Cependant, on peut légitimement se demander si l’écriture, lorsqu’elle s’attache à construire un autre monde, ne finit pas par nier le monde réel. // (1) Il s’agira donc de montrer comment elle permet de s’évader, de connaître, et de créer, (2) avant de mettre en lumière ses limites, (3) et enfin la nécessité pour l’individu de ne pas s’enfermer dans cette activité créatrice et de s’écarter du réel.
1. La littérature comme moyen de s’évader, de connaître, et de créer, de « Vivre un peu hors la vie qui nous enferme et nous accable ».
Evasion (s’échapper)
- Face au spectacle d’un monde oppressant, cruel ou qui simplement ne répond pas toujours aux attentes, l’écriture permet d’en inventer un autre dans lequel l’esprit créateur a les pleins pouvoirs.
Connaissance (entrevoir autre chose)
- L’écriture est aussi le moyen pour l’écrivain d’entrevoir autre chose. En mettant des mots entre les choses et lui, l’écrivain peut « se découvrir en se créant. Il faut suivre sa forme intérieure », « sa voix intérieure ».
Création (faire et défaire)
- La liberté de construire et de