L’idéalisme absolu (berkeley)
1) Idéalisme et immatérialisme
Comment Berkeley peut-il soutenir que les choses que nous percevons, ie, goûtons, sentons, touchons, etc., ne sont rien d’autre que des perceptions ? C’est quand même bizarre, non, de dire que cette chose, par exemple, cette boule de neige, qui est là, devant moi, et qui offre de la résistance, n’est pas ce que je crois, ie, une chose extérieure à ma perception, une chose qui causerait, justement, ces perceptions que j’ai. En gros, cette chose n’existe pas, mais seules existent les perceptions que j’ai ?
Mais ce que veut dire Berkeley, c’est que rien au-delà des perceptions n’existe réellement. Cet " au-delà ", c’est, bien sûr, la " matière ". La matière, c’est ce quelque chose d’extérieur à l’esprit, qui accueillerait les différentes propriétés que je perçois (telles la couleur, la forme, l’odeur, le goût, etc.). Il n’existe rien d’autre, en fait que ces propriétés sensibles, et la " chose " est réductible à ces propriétés. Elle n’est qu’une collection de qualités sensibles.
Prenez la boule de neige. Elle possède les propriétés suivantes : rondeur, dureté, blancheur, froidure. Maintenant, enlevez ces propriétés sensibles (qui sont des sensations, donc, des qualités de l’esprit, des états de conscience). Que reste-t-il ? reste-t-il quelque chose, qui serait le substrat de ces qualités (la " matière