L’homosexualité à différentes époques
Les pratiques sexuelles humaines sont diverses et changeantes et certaines ont passées les époques, l’homosexualité est de ceux-là. Elle est vue, à travers les âges, comme parfois tout à fait naturelle, parfois comme un dysfonctionnement biologique. Que l'on remonte au XIXe siècle, où les péchés sexuels religieux sont devenus des pathologies à soigner par les experts, ou plus loin encore jusqu'à la Rome Antique, où la sodomie était monnaie courante, l'homosexualité a de tout temps fait parti du paysage social.

Au XIXe siècle, l’occident vit au rythme de l’avancée scientifique et médicale. L’essor économique et la classe bourgeoise font en sorte que le sexe n’échappe pas à cette avancée : « l’heure est venue d’une sexualité morale, utile, centrée sur la reproduction » (ANT-1304 Z1 Sexualités et cultures, section 6 : 2). Dès lors, les confessions religieuses d’avant deviennent des techniques de l'aveu afin d’extraire « tous les secrets biologiques et psychiques que le corps renferme » (Dreyfus et Rabinow 1992 : 249). Ainsi, la chair et ses péchés passent du monde religieux au domaine médical et deviennent la sexualité. Au fil de cette analyse, la scienta sexualis catégorise les plaisirs en différentes pratiques et pathologies sexuelles. Dans ce contexte, l'homosexualité est vite perçue comme une dysfonction biologique par rapport à la norme nécessaire d'hétérosexualité établie par les autorités. Le plaisir inutile et improductif est maintenant traqué puis soigné pour le bien-être commun. L’homosexualité n’a cependant pas toujours eu un statut d’indésirable dans l’histoire des sociétés humaines.

Dans l’Antiquité romaine, la société est viriliste et machiste et les règles sociales établies par les anciens représentent ce qui est naturel à leurs yeux. Ainsi, la nature de la sexualité de cette période n'a rien de biologique, mais se réfère plutôt à la conformité des normes où femmes et esclaves sont asservis à l'homme. Dans