L’amour et l’oubli
Andre BRINK
Résumé :
Chris Minaar est aux portes de la vieillesse quand Rachel, son dernier amour d’après lui-même, décède.
Chris dépité par le monde qui l’entoure, aussi bien en Afrique du Sud que sur la Terre entière (notamment à cause des guerres comme en Irak ou en Afghanistan) se plonge dans son passé. Il évoque tout ; son enfance au près d’un père strict et traditionaliste et d’une mère aux mœurs légères, ses conquêtes féminines, noires ou blanches, son combat politique contre l’apartheid en tant qu’écrivain….
Chris Minaar, Minaar signifie amant ou amoureux en afrikaans la langue sud-africaine, parle surtout de ses aventures avec la gente féminine. Ainsi Chris cite « A chaque épisode de l'Afrique du Sud me correspond une femme », cette situation colle à merveille au roman car au fil du livre de femme en femme on découvre les horreurs de l’apartheid perpétuées en Afrique du Sud. Chris Minaar est fasciné par les femmes notamment d’un point de vue érotique, mais il est aussi fasciné ou plutôt horrifié par la guerre et l’apartheid : Comment les hommes peuvent ils se haïr à ce point ? Comment le monde en est-il arrivé là ? Monde que Chris considère comme perdu… Déboussolé, il ne comprend pas la mort de Rachel, décédée suite à des violences commises par haine raciale, il passe ses nuits devant sa télévision à regarder les scènes de guerres en Irak.
On peut évidemment pointer une analogie certaine entre Chris Minaar et André Brink. Sur le côté « Don Juan » des personnages on ne peut pas s’avancer mais il est certain que les deux hommes ne parlent que d’une seule voix lorsqu’il s’agit d’écriture engagée contre l’apartheid, la haine et l’amour. Brink étant un militant contre l’apartheid cette phrase citée par Minaar «L'Afrique du Sud est devenue la seule femme que je ne pourrais jamais quitter » lui tient surement à cœur.
Au final nous avons un ouvrage qui en plus d’exprimer la fascination que les femmes peuvent engendrer chez les hommes