l'étranger
- Meursault est un étranger car il est différent des autres hommes qui subissent leur existence sans se poser de questions.
- Il est étrange, déroutant pour le lecteur.
- Il est étranger à sa propre existence. Malgré la focalisation interne, le lecteur a bien du mal à comprendre les mobiles du héros. Meursault à du mal à reconnaître ses sentiments, il marque une certaine distance à leur égard ce qui lui donne cet aspect froid, détaché. En fait le lecteur n'a pas accès à l'affectivité de Meursault. Camus utilise volontairement une "écriture blanche".
On étudie la formation du nom du protagoniste Meursault, on pourra discerner 2 parties:
1. Meurt= v. mourir
2. sault= sot
Le héros meurt sot sans vraiment trouver des réponses à ces multiples questions absurdes.
Enfin, la dernière phrase du livre « cris de haine » exprime le désir porté à son paroxysme d'être séparé des hommes, de l’absurdité de la quête de sens. La mort : fin de son existence mais absence de sens, de réponses, d’actes. C'est parce que Meursault a pris conscience non de l'absurdité du monde (il est ce qu'il est, d'où le lyrisme final devant l'apaisement que lui procure la contemplation du ciel, immuable, et qui se "fout" des hommes), mais de l'absurdité de toute tentative d'explication rationnelle de nos rapports avec lui, de notre "destinée". Sa révolte consiste à en prendre conscience et à éviter de juger fondamental le rôle qu'on joue sur ce théâtre, comme ceux qui vivent "absurdement" (son patron, Marie, enfin tous les autres dont il regarde le spectacle du haut de sa fenêtre...). Sa seule ressource, une fois condamné à mort, est d'accepter que le monde continue à être ce qu'il est sans lui, sans mystique de consolation (la religion), avec le vrai bonheur trouvé à l'instant ultime. Comme il ne peut faire que les hommes le jugent autrement qu'il leur est apparu, il ne lui reste qu'à accueillir ce qui lui arrive.