L`amour
Quel grand œuvre, que cette force rédemptrice sous la bénédiction de la grâce, cette trame de nous-mêmes tissée entre l’immédiat et l’inaccessible enfin aperçu… la trace du Divin ! Dans le tourbillon des éphémères, là où les heures sont hors du temps, l’Amour est une durée où le futur s’étend dans un présent « infini »… spirale de l’imaginaire où l’on se souvient de ce que l’on a jamais connu… Pas la peine de se rompre la tête, il n’y a aucune raison de croire qu’il existe autre chose dans la vie et rien d’existant n’est digne de ce « délire », ce combustible explosif ! Quelle étrange chose que l’Amour… avec la consistance d’une abstraction, ce chantre des langueurs est palpable et odorant. Dans une alcôve au bord de « l’abandon », quelle revendication d’éternité des cœurs à corps, dans un enchevêtrement de rêves réalisés, là où les circonstances du désir sont atténuantes. Sublime attentat à la pudeur où l’on ne peut se sauver sans se perdre dans l’autre. Un miracle ! Un lieu où souffle l’Esprit… la part du pauvre dans la main de Dieu !
L’avait quand même raison Shakespeare dans son –Roméo and Juliette- « Il n’y a point de monde hors des murs de Vérone »