L ordre symbolique lacanien
Terme choisit « LE SYMBOLIQUE »
Pour aborder les psychoses Lacan a fait une lecture post-freudienne du cas de Schreber. Selon lui, Schreber pose les questions « Qu’est-ce que la femme ? » et « Qu’est-ce qu’un père ? » auxquelles il ne peut pas répondre. Si on relie son interprétation du cas on voit que dans son délire, le docteur F. occupe la place du père, c’est d’ailleurs lui qui a déclenché le délire. Schreber ne peut répondre aux questions qu’il pose car il n’a pas les notions symboliques de ce que doit être une femme et un père. Selon Lacan, quelque chose qui n’a pas de symbole manque à sa place, ce manque apparaît dans la réalité sous la forme du délire. Le délire sert de substitution. Schreber ne connaît pas la paternité, il se raccroche à Dieu (le père suprême) pour faire de lui une femme. Grâce à son délire, il peut donc répondre à ces deux questions : Dieu est le père, il est la femme. Il pallie ainsi à ses manques symboliques en créant ses propres représentations dans la construction d’une néo-réalité. De plus, Schreber ne croit pas à son délire, il sait, il est sur ! Freud fait de cette dimension de certitude un trait caractéristique de la psychose. Car Schreber il n'est pas sensible aux contradictions et trouve toujours des arguments nécessaires à maintenir le délire advenue comme une béquille par défaut d’une bonne introjection des figures symboliques parentales. Ce qui nous fait légitimement nous interroger sur comment le terme symbolique a –t-il été abordé ici et comment pouvons nous le comprendre. La notion de symbolique naquit de la psychanalyse. Les mots « symbolique, symboliser, symbolisation » sont si souvent utilisés, et dans des sens si divers. Les problèmes enfin qui concernent la pensée symbolique, la création et le maniement des symboles dépendent de tant de disciplines (psychologie, linguistique, épistémologie, histoire des religions ethnologie, etc.), qu’il y a une difficulté particulière à vouloir délimiter un emploi