l'oeuf
Jean Mati, journaliste congolais, nous raconte son histoire, ses aventures, les risques qu'il prenait chaque jour. Nous l'avons accueilli au pour qu'il nous fasse part de son expérience en tant que journaliste réfugié.
Jean Mati, journaliste originaire du Congo, réside à la Maison des journalistes dans le 15ème arrondissement de Paris. C'est également le 253ème journaliste a y être rentré. Depuis son enfance, il rêve d'être journaliste, c'est pour lui une vocation. Il connaît et est conscient des risques de ce métier. Il a fait ses études au Congo, à Kinshasa.
Il a été obligé de fuir son pays, car il a voulu dénoncer les exactions (viol de femmes, crime en tout genre etc...). Suite à ses dénonciations, il a reçu des menaces et a été pris en otage pendant trois mois. Tout au long de cet emprisonnement, il a subi des violences physiques et morales telles que des gifles quand il ne voulait pas parler. Il était également privé de nourriture et détenu dans une petite cellule sombre où il entendait les cris des autres personnes. Il fut libéré grâce à la rançon versée par sa famille (2000 dollars). Il s'est ensuite enfui de son pays à cause de son ami qui avait un procès et qui allait sans doute le dénoncer. Pour passer la frontière un autre ami lui vient en aide en lui échangeant 5000 dollars contre un passeport et un faux-nom qui lui a donc permis de venir en France. Une fois arrivé en France et en attendant de pouvoir accéder à la Maison des journalistes, il n'avait pas de domicile fixe. La veille de la décision de la Maison des Journalistes, il passe la nuit dans une église, impatient, il attend le grand jour. La maison des journalistes, ayant étudiée son dossier, accepte de l'héberger en échange d'articles qu'il fournit jusqu'au jugement de sa demande d'asile politique. Si cette dernière est refusée, il sera obligé de retourner dans son pays natal pour y être incarcéré car il a divulgué des