l'hivers de force de Réjean Ducharme
Vers la fin du 19ᵉ siècle, une partie du peuple canadien français décide de quitter la campagne pour s’installer dans les grandes villes. Pour préserver les valeurs familiales, notre langue ainsi que nos traditions, un nouveau courant survient, soit la littérature du terroir. Ce nouveau mouvement d’écriture essaie de convaincre la population canadienne française de faire face à l’exode rural. Plusieurs œuvres sont basées à partir de cette nouvelle philosophie dont celle de Camille Perras qui a écrit La Noël à Saint-Hilaire ainsi que La Grand-mère écrite par Blanche Lamontagne-Beauregard. Il est vrai d’affirmer que ces deux courtes histoires relèvent plusieurs valeurs du terroir. Nous en ferons la démonstration en traitant d’abord la valeur de la famille. Ensuite, après avoir illustré la valeur de la religion, nous terminerons en nous penchant sur la vertu du travail des paysans à la campagne. Toute d’abord, la valeur familiale est très importante dans ces deux récits et celle-ci constitue un aspect très important de la littérature du terroir. D’une part, dans le texte La Noël à Saint-Hilaire, c’est grâce à la valeur familiale qu’Alfred fait son choix difficile : « Tu ne saurais croire comme tout est triste à la maison, quand tu ne viens pas nous égayer par ta présence. […]Je t’en prie, ne prolonge pas davantage cette absence ; quitte la ville au plus tôt » (l.90-93). En fait, Alfred a pris la décision de quitter la ville au gré de rejoindre sa famille à la campagne. Ce choix a été fait suite à plusieurs lettres reçues par ses proches. Le personnage principal a décidé de retourner voir sa famille après de longs mois, car celle-ci commençait à le manquer gravement. D’autre part, la valeur de la famille est aussi très présente dans le texte La Grand-mère : « Alors, je n’eus plus qu’une idée : retrouver ma grand-mère, lui demander pardon et refaire auprès d’elle mon existence brisée » (l.148-150). Ce passage