L Histoire Du Socioconstructivisme
Le socioconstructivisme fait parti des principaux courants théoriques de l’apprentissage. Ce n’est qu’à la parution de l’ouvrage Entre science et réalité : La construction sociale de quoi ? de Berger et Luckmann en 1966, que l’on voit apparaitre l'expression « construction sociale ».
Loin du behaviorisme qui voit l’esprit comme une ‘’tabula rasa’’ ; où l’apprentissage consiste à ‘’assimiler’’, le socioconstructivisme s’appuie sur le constructivisme de Piaget (1936). Selon les constructivistes, chaque apprenant construit la réalité (ou l’interprète) en se basant sur sa perception d’expériences passées. La connaissance est donc une construction. Piaget énonçait l’idée que l’apprenant construit ses connaissances par son action propre. Ainsi, le développement intellectuel est un processus interne et autonome.
Avec le cognitivisme social, en 1986, Bandura (psychologue canadien), met en évidence l’influence de l’environnement sur les comportements. De plus, selon lui, les facteurs cognitifs peuvent influencer à la fois sur le comportement et sur la perception de l’environnement.
Au XXIème siècle, Vygotsky (psychologue russe), pose les premières bases du socioconstructivisme. Il introduit la médiation de l’autre. Piaget avait en effet négligé l’influence du monde extérieur sur le développement intellectuel. La phase d’interaction sociale avec autrui dans l’apprentissage devient primordiale et le langage sert d’outil d’appropriation.
Par ailleurs, Vygotsky va prétendre en l’existence d’une zone sensible nommée ‘’zone proximale de développement’’. Celle-ci décrit l’écart entre ce que l’individu est capable de réaliser intellectuellement à un moment donné et ce qu’il serait en mesure de réaliser grâce à l’interaction sociale. Ces interactions poussent ainsi l’apprenant à réorganiser ses connaissances antérieures en y intégrant les nouveaux éléments apportés par la situation.
Doise, Mugny et Perret-Clermont vont se servir des