L"ecriture musicale de rousseau
On peut distinguer quatre écritures rousseauistes : l’écriture romanesque, l’écriture philosophique, l’écriture musicale et l’écriture autobiographique.
L’Écriture " musicale ".
Jean-Jacques Rousseau a de réelles prétentions de compositeur mais aussi d’auteur de livret. Il s’est même intéressé à l’invention d’une nouvelle codification de l’écriture musicale, en vain. On peut dire aujourd’hui que cette écriture n’est pas la meilleure de Jean-Jacques Rousseau. Il est évident que le jeune auteur y use d’un style un peu trop maniéré qui tente de mimer un parler supposé populaire et qui souvent tourne presque à la mièvrerie. Certes, les mélodies et les vers se tiennent mais sont souvent marquées par une naïveté touchante qui renvoie ces œuvres de jeunesse (pour l’essentiel) à une volonté de puiser son inspiration aux sources du seizième siècle tardif et du dix-septième siècle mais aussi et surtout dans la musique vénitienne la plus folklorique (cf. Maniérisme).
L’Écriture philosophique.
Elle montre ce qui a fait de Jean-Jacques Rousseau un auteur célèbre et encore souvent parcouru de nos jours. Son style, dans ses Discours pour l’essentiel, est un modèle de rationalité et de rigueur transparente du style. Il est difficile de concevoir une écriture aussi limpide et pourtant si élevée dans la qualité des concepts élaborés et des notions analysées. Il ne faut pas croire que le mauvais accueil de ces œuvres par le public d’alors (et surtout par les autorités et les philosophes…) soit dû à une faiblesse de fond ou de forme mais simplement à la réelle indépendance de la pensée, le caractère novateur des idées servis par ce style intransigeant où tous les termes sont