L'ECHEC, SOURCE D'APPRENTISSAGE
C’EST DE RESTER LA OU L’ON EST TOMBE (Socrate)
Réfléchir à l’échec, c’est réfléchir en même temps au succès, au résultat, à l’apprentissage.
Il y a plusieurs attitudes face à l’échec : le prendre pour agent comptant, se résigner, être fataliste, ressasser, être triste, morose, désabusé, irrité, aigri, tout dépend. Autrement dit refuser l’échec, le négativer, avaler la pillule, se résigner, en rester là.
L’échec n’est pas agréable car il ne fait pas plaisir sur l’instant, il peut renvoyer à une image négative de soi (je suis mauvais) et à des émotions (colère, tristesse) ;
Pour exemple, un de mes jeunes amis, brillantissime, se présente au concours d’avocat et échoue. Catastrophe, de son expérience scolaire et estudiantine, il n’avait jamais expérimenté l’échec. Le jury, c’était n’importe quoi, c’était injuste, il allait contester la décision etc.
Le succès, en revanche fait immédiatement plaisir mais il peut être dangereux car il repose sur une confiance en soi « émotionnelle », en quelque sorte « artificielle ». Les neuro sciences nous l’apprennent (notre cerveau limbique est alors sollicité sur le plan émotionnel mais pas sur le plan de la réflexion car ce n’est pas sa spécialité, il ne sait pas faire).
La spirale du succès est peu porteuse d’apprentissage des situations complexes.
La recherche du succès, peut nous mettre dans un système de dépendance à l’égard du résultat obtenu.
Pour des raisons biologiques, l’échec est beaucoup plus marquant que le succès. En effet, combien faut-il d’échec pour compromettre la vie ? Parfois, un seul. Combien faut-il de succès pour réussir sa vie ? Il en faut tous les jours. Ainsi, quelques échecs peuvent ils suffire à effondrer la confiance en soi émotionnelle, limbique.
Chacun peut aborder l’échec différemment si on l’aborde comme une opportunité de savoir gérer les choses complexes et inconnues.
Quelle est la part de malchance ? quels sont les bénéfices