L autonomie
«C'est maintenir le sentiment qu'on est encore utile, encore vivant. Au fur et à mesure qu'une personne perd de l'autonomie, elle a des deuils à vivre. Elle doit alors se rattacher à autre chose, à ce qu'elle est encore capable de faire», Elle ne peut faire son repas? Elle peut le réchauffer ou aider à le préparer. Elle marche difficilement?
Cela ne I l'empêche pas de couper sa viande, de plier du linge, de tricoter, mais surtout de penser, de décider et de comprendre que celui ou celle qui l'aide a aussi des besoins et des limites. «Parfois, l'aidante est trop entreprenante, parfois l'aidé se décharge trop facilement. C'est un jeu de négociations entre les deux personnes. Il faut que l'aidante apprenne à ne pas en faire trop, tout en en faisant assez. Il faut aussi qu'elle apprenne à s'affirmer, à tenir son bout, à expliquer pourquoi elle agit de telle ou telle façon, car la personne malade peut devenir très exigeante. Souvent, les gens qui perdent le contrôle de leur corps essaient d'exercer un contrôle sur leur environnement, sur les gens qui les entourent.»
Les amener à rendre des services, à contribuer selon leurs capacités, est une façon de leur permettre de garder un certain pouvoir sur leur vie. «Il faut impliquer la personne dans le processus de prise de décision pour tout ce qui la concerne. Cela exige qu'on communique et qu'on négocie, mais cela rapporte autant à l'aidante qu'à l'aidé. «
Pour favoriser l'autonomie
Bien se renseigner sur la maladie, les problèmes de santé et leur évolution probable à court et à long terme. Il importe d'avoir une information de qualité pour bien comprendre l'état de la personne. Ne pas hésiter à parler avec le médecin traitant.
Se préparer à donner de l'information sur soi-même. Identifier ses