L'agriculture en Europe préindustrielle
Une des rigidités de l’agriculture réside dans le fait que sa production demeure très peu diversifiée. En effet, la majorité des sols labourés est cultivée en céréales ; sous diverses variétés de blés (froment, seigle, avoine..). L’importance des céréales dans l’alimentation européenne de cette époque explique que les producteurs agricoles réservent l’exclusivité de leur terre à cette culture. On estime à environ un kilo par jour et par personne la consommation de céréales. Mais d’autres facteurs notamment économiques peuvent expliquer cette monoculture. Par exemple, les céréales représentent un coût de production relativement bas puisque c’est une calorie primaire. C'est-à-dire une denrée produite et consommée directement. Or, le bétail nécessite d’être d’abord nourri avant d’être destiné à la consommation. C’est donc un coût supplémentaire pour le producteur, et donc un produit moins bon marché que les céréales. Ensuite la production céréalière requiert une surface d’exploitation moindre, comparativement à l’élevage et pour une quantité calorique égale.
Bien que les céréales soient peu chères à produire, et donc accessibles à la majorité de la population, elles donnent des rendements plutôt faibles ; en moyenne 5 à 6 grains récoltés pour 1 grain semé. Ce phénomène