L'Affaire de la rue de Lourcine
Comédie en un acte mêlée de couplets écrite par Eugène Labiche, en collaboration avec Albert Monnier et Édouard Martin, représentée pour la première fois au Théâtre du Palais-Royal en 1857.
Un matin, à Paris, le rentier Lenglumé se réveille avec une gueule de bois. Son seul souvenir de la veille reste la perte d'un parapluie vert. Il trouve dans son lit un homme dans le même état : Mistingue, chef cuisinier, qui se souvient avoir perdu un mouchoir avec ses initiales «J.M.». Les deux hommes se sont rencontrés au repas organisé la veille par « l’institution Labadens » dont ils étaient tous deux élèves.
Au cours du déjeuner, Norine, la femme de Lenglumé, lit un article sur une jeune femme, une charbonnière, qu'on a retrouvé horriblement mutilée dans la rue Lourcine. Les meurtriers, en état d'ébriété, ont laissé sur place un parapluie vert et un mouchoir gravé «J.M.». Le domestique Justin a en fait substitué un journal de 1837 au journal du jour, qu’il n’a pas à disposition, mais les deux hommes l’ignorent et croient être les meurtriers, d’autant plus qu’ils ont les mains pleines de charbon, mains qu’ils s’empressent de laver.
Potard, cousin de la famille, affirme alors avoir passé la soirée avec les deux compères au théâtre de l’Odéon, ce qui les réjouit un temps, avant qu’ils n’apprennent que Potard blaguait. Les deux noient leur tristésse dans l’alcool et désespèrent un peu plus quand ils découvrent dans leurs poches un bonnet et un soulier, vestiges compromettants de leur soirée.
Lenglumé croit pouvoir s’enfuir mais ne peut obtenir de passeport. De plus Potard venu demander un peu d’argent à Lenglumé provoque un quiproquo : Lenglumé croit que son cousin l’a aperçu le soir du crime et vient lui faire du chantage ; il laisse donc son domestique apporter un réchaud à charbon dans la pièce où se trouve Potard afin de l’asphyxier.
Enfin Justin découvre le bonnet, ce qui conduit Lenglumé à le poursuivre et à le