L'étranger
Etude
I - Un plaisir, une vivacité d'écriture
- Le lapin : " jeune lapin ", " Jeannot Lapin " = populaire
" maître et seigneur " = c'est un propriétaire terrien qui connaît ses droits et ses devoirs et s'exprime dans un registre juridique.
- La belette : " Dame belette " = référence au conte avec "palais" = apologue
" Madame la Belette ", " la dame au nez pointu " = périphrase pour dire rusée
Elle représente les profiteurs, ceux qui remettent en cause la société, les hypocrites.
- Le chat : description beaucoup plus complète, La Fontaine peaufine son personnage pour la chute.
Il a deux noms, deux faces, " Raminagrobis " et " Grippeminaud "
Il fait un peu penser à Tartuffe. C'est par ce personnage que l'on va rentrer dans la dénonciation.
Deux faces : qualités morales = " dévot ermite ", " saint homme ", " bon apôtre ". Cependant, il cache son jeu, il utilise un faux air paternel pour arriver à ses fins : " mes enfants "
Allitération en R - sonorité dure qui prévient le lecteur - ronronnement
La Fontaine varie les registres de langue, variation dans la manière d'écrire.
Diversité de styles : conte, fable, mythologie " dieux hospitaliers ".., poésie, polémique populaire (dans le dialogue), portrait, référence littéraire = " Raminagrobis " = rois des chats dans Rabelais ; " Grippeminaud " = archiduc des rois fourrés dans Rabelais.
Il est capable d'entrer dans un genre plus sérieux, comme lors du dialogue entre le lapin et la belette qui laisse à penser qu'on est dans une salle de tribunal.
La chute de la fable est d'une réelle violence, inattendue. Nous ne sommes pas dans une histoire d'enfants. Le dynamisme de ce texte cache une réflexion dure sur la justice.
II - Réflexion sur la justice
Cette réflexion sur la justice commence à partir de la constatation d'un délit. Il y a un délit, des menaces puis une partie argumentative. Le lecteur devient peu à peu spectateur