L'étranger d'albert camus
Cet extrait se situe à la fin de la première partie. Il y a une durée totale de 18 jours en 6 chapitres.
La deuxième partie va raconter une année entière. Le narrateur semble noter comme dans un journal les événements de cette période ; comme s’il n’avait aucun recul sur ce qu’il dit. L’action se passe un dimanche et c’est le moment où le roman bascule : il est heureux et après ne l’est plus. Il y a ce meurtre absurde que Meursault exécute pour être ensuite jugé et exécuté.
C’est un récit à la première personne. Le choix d’une narration est assuré par le personnage central, ce qui permet de rendre compte des événements comme si on était dans la tête du personnage, focalisation interne. Nous ne saurons jamais plus que ce qu’il se passe dans sa tête. On voit les choses à travers son point de vue et pas de manière objective. Il y a quelque chose d’incompréhensible et il ne comprend pas dans quel monde il se trouve. L’absurde traverse tout le récit ; Il y a des passages avec beaucoup de sensations : on attendait des sentiments pour tuer une personne.
Beaucoup de sensation visuelles : « il avait l’air de rire », « la lumière a giclé sur l’acier »…
Il y a ensuite des sensations thermiques et tactiles/dermiques : « brûlure du soleil », « senti des gouttes de sueur », « un voile tiède et épais », « je ne sentais plus que les cymbales du soleil sur mon front », « toutes ses veines battaient ensemble »…
Il y a aussi des sensations auditives : « cymbales du soleil », « quatre coups bref »…
En revanche, le vocabulaire des sentiments est très discret « j’ai compris que », « les portes du malheur »… Il a tiré par reflex, sans aucun motif. Il s’est senti menacé par quelque chose, par l’arabe, par tout l’univers.
• Le soleil, acteur essentiel de ce texte
Il est omniprésent. Il envahi la conscience du narrateur. On a 6 occurrences du mot et en plus, il y a des champs lexicaux de la chaleur et de la lumière qui accentuent l’idée du soleil.