L'étranger chez simmel
Simmel expose dès le début sa thèse concernant le rapport des étrangers à l'argent. Selon lui, l'argent est un centre d'intérêt pour les classes sociales qui ne peuvent pas s'épanouir. S'en suit une longue série d'exemples illustrant le constat : les affranchis à Rome, les esclaves qui deviennent banquiers à Athènes, les Arméniens en Turquie, les Tschettis en Inde etc. Le philosophe pense donc que la monnaie est le seul moyen de réussir pour les rejetés de la société. Il appuie ensuite sa thèse par une justification. En effet, « le commerce requiert moins de préalables techniques que toute autre activité lucrative ». Ainsi, les métiers liés à l'argent sont les plus accessibles aux individus considérés précédemment. De plus dans les sociétés, le besoin d'argent crée de la détresse. Il est donc logique que les personnes se sentant exclues aillent travailler dans le commerce. Le sociologue allemand étant sa pensée en considérant que l'homme peut s'exclure volontairement pour se rapprocher de la monnaie. Il cite en exemple les quakers et les herrenhuter. Ensuite, Simmel appuie de nouveau sa thèse en donnant de nouveaux exemples comme le cas de la noblesse française sous l'Ancien Régime. Puis, le philosophe en vient aux fondement de son raisonnement : l'argent. Il explique que ce moyen a un grand pouvoir dans les sociétés (emploi, plaisir, influence) en s'appuyant sur les chaînes téléologiques. L'argent est en effet un outil universel qui peut être considéré à la fois comme un but (« terminus ad quem ») et comme une origine (« terminus a quo »). Simmel étend de nouveau sa thèse en montrant que le phénomène décrit s'étend aussi aux riches dans une même société. Par exemple à Egine où la monnaie est apparue à cause de la fertilité du sol. Ainsi l'exclusion sociale n'est pas le seul motif pour recourir à l'argent. Par conséquent, une position sociale, politique et personnelle (valeur réelle) peut conduire à l'argent (valeur vide). Cela