L'équilibre sur le marché de la monnaie et la théorie quantitative
La théorie quantitative de la monnaie donne une représentation de l'équilibre sur le marché de la monnaie qui découle directement de la conception classique de la monnaie selon laquelle le seul motif de détention de la monnaie est le motif de transaction (rappelons que la monnaie a 3 fonctions: intermédiaire dans les échanges – réserve de valeur et unité de compte). On en trouve deux formulations. La première est due à I. Fisher et la seconde à A. Pigou.
• La théorie quantitative selon I. Fisher (1911)
Supposons qu'il existe n biens dans l'économie indicés par j=1,...,n. Soit xj la quantité échangée de ces biens au cours d'une année. Soit pj le prix du bien j. La valeur totale des échanges de biens au cours de l'année est donc: j=1..npj.xj
La quantité de monnaie qui a permis ces échanges est notée M. Chaque unité monétaire a été utilisée un nombre moyen V de fois. V est appelée vitesse de circulation de la monnaie.
L'égalité suivante est toujours vérifiée: M.V = j=1..npj.xj
On peut définir un indice de prix P, égal à j=1..njpj et un bien composite T = j=1..npj.xj/P.
L'équation d'équilibre s'écrit alors: M.V = P.T
Cette formulation ne devient une théorie que lorsque l'on y introduit les hypothèses du modèle classique, à savoir:
• La quantité de bien composite est déterminée par l'équilibre sur le marché du travail et correspond au niveau de production de plein emploi.
• La vitesse de circulation de la monnaie dépend des habitudes de paiement de l'économie et ne change pas à court terme.
• La quantité de monnaie disponible, M, est fixée par les autorités monétaires de façon exogène et en fonction de critères qui peuvent ne pas répondre au besoin de l'économie. • Par conséquent la seule variable endogène est le niveau des prix P.
La conséquence est que si une politique monétaire, consistant par exemple à augmenter M, est menée dans l'espoir de modifier le niveau de