L'épilogue, albert camus
Commentaire de l'épilogue du roman (p. 182-184, de l'édition folio) « Lui parti (…) cris de haine »
Dans L'étranger de Camus, Mersault, personnage principal et narrateur de son histoire, est condamné à mort pour avoir tué un arabe. Durant son procès, il comprend qu'en réalité, ce qui le condamne c'est de n'avoir pas voulu se plier aux convenions sociales, d'avoir préféré la réalité objective aux mensonges, de n'avoir pas pleurer la mort de sa mère. Le discours de l’aumônier plein d'espoir (dans la scène précédent le passage étudié) l'a fait sortir de ses gonds, et c'est une fois seul, face à sa mort imminente, qu'il trouve la paix intérieure, et accepte enfin l'idée d'une mort libératrice. Nous verrons qu'apparaissent alors en lui les sentiments apaisants d'une nature avec laquelle il se sent en communion et le retour aux sources, avec sa « maman ». Dans un second temps, la corrélation entre la vie, qu'il affectionne, et la mort, qui le sublime. Puis pour finir, nous verrons comment se passage laisse enfin place à un « je » sincère et seul, qui apparaît pour la première fois à la fin du roman.
Lorsqu'il se retrouve enfin seul « lui parti » (ligne 1), « comme si cette grande colère l'avait purgé » (ligne 24), Mersault entame un monologue intérieur d'une grande richesse dans lequel il laisse pénétrer en lui, les sources originelles de la vie ; au sens large d'abord avec la nature, puis à travers sa mère, à laquelle il pense « pour la première fois depuis bien longtemps » (lignes 12-13). C'est donc par un procédé presque lyrique que va nous apparaître la transformation de Mersault, maintenant « calme » (ligne 1). En effet le champs sémantique de la nature est très présent, surtout dans les premières lignes du texte : « étoiles » à deux reprises dans le texte (ligne 4 et ligne 26), « campagne » (ligne 5), « terre » « sel » (ligne 6), « été » (ligne 8), et « marée » (ligne 9). C'est une nature qui non seulement l'apaise «