L'élitisme
Je vis dans un monde à l'ambition peu ambitieuse.
On a voulu loger tout le monde à la même enseigne dans le métro et on a supprimé la première classe quand il suffisait de supprimer la seconde.
On nivelle par le bas partout. A l'école d'abord. Pas le droit d'être plus vif que son voisin. Pas le droit d'avoir la réponse poétique, originale. Pas le droit de ne pas suivre les règles.
On accepte la lenteur quand il y a le potentiel pour aller vite sans aller mal. On perd un temps fou à envelopper les discours de pommade en expliquant que c'est de la diplomatie. On écoute des propositions de comptoir sous prétexte que c'est démocratique.
Il suffirait de "BOUSCULER PAR AMOUR". Oui, je te sais capable d'accepter le changement, d'accepter de mettre un coup de pied dans la fourmilière du voisin et dans la tienne.
On se complique la vie avec des chemins tordus et torturés qui rassurent. On se protège avec des intermédiaires partout. C'est tellement plus facile de refiler le bébé qui, du coup, n'est celui de personne.
On nous bassine avec "le lien social". C'est le grand truc. Et on compte s'en sortir en "obligeant" à se rencontrer. "Convivial" disent-ils. Tu parles, Charles ! C'est quoi qui est convivial, l'alcool ? la cigarette ? les bagarres de supporters ? Le dessert piqué à la cantine par le plus musclé ?
Je prétends, qu'au lieu de se gargariser avec le mot "populaire" pour les fêtes, les rencontres, l'art, on ferait mieux d'expliquer que chacun est capable d'humanité, d'hygiène, de raffinement, de connaissance, de finesse, de distinction, de savoir, de recherche, d'évolution et tout cela sans être né sang bleu, sans écraser son voisin, sans être un requin.
On peut apprendre, se laver, être correct, poli, respectueux sans argent et à tous les niveaux.
Alors, cessons de laisser les humbles dans la vulgarité en leur faisant croire qu'ils ont des excuses.
Ils ont tout en eux pour être en haut de leur pyramide.
Respectons les