L'égalité professionnelle entre hommes et femmes
Le ministre du Travail demande en 2009 aux partenaires sociaux de négocier sur l'égalité professionnelle entre hommes et femmes. Cet appel était nécessaire et engendre des chances, ce que je vais montrer par la suite en me référant aux faits historiques et actuels concernant la féminisation au travail.
On ne peut pas vraiment parler d'égalité professionnelle entre les hommes et les femmes. Pourtant, quant au développement historique, les choses ont déjà évolué. En 1962, les hommes avaient un taux d'activité deux fois plus fort que celui des femmes. Trois décennies plus tard, les taux d'activité des hommes et des femmes se sont rapprochés.
La première étape historique qui représentait un petit pas vers l'égalité professionnelle entre hommes et femmes, était une loi en 1966 selon laquelle la femme pouvait exercer une activité professionnelle sans l'autorisation de son mari. Six ans plus tard, en 1972, la législation proclamait: « à diplôme égal, salaire égal ». Et enfin, en 1983, l'égalité professionnelle entre les hommes et les femmes était reconnue.
Ces nouvelles fixations de lois sont très importantes. Par contre, il ne s'agit que d'une législation « sur le papier » et en théorie. La réalité est bien différente et on ne peut pas vraiment parler d'égalité professionnelle, d'où la nécessité de l'appel du ministre du Travail, demandant en 2009 de négocier sur l'égalité professionnelle entre hommes et femmes.
Malgré des lois et l'égalité « en théorie » entre les femmes et les hommes, la réalité est toute une autre: ils travaillent souvent dans des secteurs d'activités distincts et exercent souvent des métiers différents. Ainsi, les femmes sont majoritaires dans le secteur tertiaire, mais sont moins présentes dans les autres secteurs.
Ce sont les femmes qui choisissent elles-mêmes leur travail, personne ne les y force. Cependant, le choix professionnel des femmes est souvent le résultat de leur socialisation: