En premier lieu, Molière se moque d'Arnolphe à travers de ses caractéristiques psychologiques. Il démontre tout d'abord, que la naïveté de ce personnage lui donne des illusions. L'extrait suivant nous montre à quel point M. De La Souche est naïf lorsque celui-ci dit à ses serviteurs, Alain et Georgette (p.62) : « Approchez vous : vous êtes mes fidèles, mes bons, mes vrais amis. » Dans cette histoire, la triste vérité pour le protagoniste est qu'il n'a pas d'amis. Sa candeur le déconnecte de la réalité et lui donne l'illusion qu'il est important et que tout le monde est de son côté alors qu'en vérité, les serviteurs ne font que se moquer de leur maître dans plusieurs passages du livre. La gradation que Molière utilise pour qualifier les deux serviteurs selon Arnolphe : « fidèles », « les bons » et « vrais amis » montre l'intensité de son affection envers ces derniers. Toutefois, les serviteurs étant ce qu'ils sont, donnent un ton plutôt sarcastique à cette gradation. Ce ton nous permet de déduire qu'au contraire, les serviteurs ne sont pas exactement les « fidèles », « les bons » et « vrais amis » du protagoniste. Il se fait donc des illusions sur ceux-ci, ce qui permet au lecteur de croire qu'il est naïf. Molière se moque donc de M. De La Souche en utilisant cette caractéristique psychologique à travers cette gradation qui illustre à quel point Arnolphe se fait des illusions. Ensuite, Molière nous montre que l'insécurité d'Arnolphe est ridicule. Cette insécurité est bien mise de l'avant dans le dialogue suivant (p.62) :« Arnolphe : Donc puisque autant que moi l'affaire vous regarde/ Il faut de votre part faire une telle garde/ Que ce galant ne puisse en aucune façon...Georgette : Vous nous avez tantôt montré notre leçon ». Dans ce dialogue, M. De La Souche avait préparé une mise en scène, où ses servants devaient répéter ce qu'ils allaient dire à Horace, qui tente sans s'en rendre compte, d'arracher la belle Agnès de l'emprise de leur maître, afin de s'assurer de