L'origine de la sémantique générale
La résolution d'un tel problème impose de manière évidente que soit formulé un système général, fondé sur des méthodes physico-mathématiques d'ordre, de relation, etc., rendant possibles des évaluations appropriées et donc une prédictibilité. La première étape consiste à réviser la perspective primitive considérant les humains comme des organismes simplement biologiques, au même niveau que les animaux, et non comme des organismes psycho-biologiques plus complexes produisant leurs propres environnements socio-culturels, leurs sciences, leurs civilisations, etc. Même le plus 'intelligent' des singes n'en a jamais fait autant. L'étape suivante consiste à intégrer méthodologiquement ce qui est déjà connu, et à élaborer des formulations générales, pouvant être enseignées, pour traiter les facteurs de plus en plus nombreux et complexes des inter-relations psycho-biologiques humaines contemporaines. Pour venir à bout de tels problèmes, il faut examiner les environnements neuro-linguistiques et neuro-sémantiques en tant qu'environnements. Le terme sémantique fut introduit dans la littérature linguistique par le français Michel Bréal, en 1897. Il est dérivé du grec semainein («vouloir dire, signifier»), mais Bréal mit l'accent sur la signification au niveau verbal. Lady Welby, sa contemporaine, introduisit une théorie appelée Signifique, évaluation de la «signification» de Bréal qui tient toutefois davantage compte de l'organisme. En 1933, Korzybski appelle sa théorie «Sémantique générale», parce qu'elle traite des réactions nerveuses de l'organisme humain considéré comme-un-tout-dans-des-environnements, qu'elle est beaucoup plus générale et tient plus fondamentalement compte de l'organisme que les «significations» des mots en tant que telles, ou que la Signifique. Cette théorie est dite «non-aristotélicienne», parce que tout en englobant le système aristotélicien, encore prédominant, comme un cas particulier, sa formulation est plus