L'obeissance est elle necessairement un obstacle a la liberté
SUJET 3 : On pense que l'esclave est celui qui agit par commandement et l'homme libre celui qui agit selon son bon plaisir. Cela cependant n'est pas absolument vrai, car en réalité être captif (1) de son plaisir et incapable de rien voir ni faire qui nous soit vraiment utile, c'est le pire esclavage, et la liberté n'est qu'à celui qui de son entier consentement vit sous la seule conduite de la Raison. Quant à l'action par commandement, c'est-à-dire à l'obéissance, elle ôte bien en quelque manière la liberté, elle ne fait cependant pas sur-le-champ un esclave. Si la fin (2) de l'action n'est pas l'utilité de l'agent (3) lui-même, mais de celui qui la commande, alors l'agent est un esclave, inutile à lui-même ; au contraire, dans un État et sous un commandement pour lesquels la loi suprême est le salut de tout le peuple, non de celui qui commande, celui qui obéit en tout au souverain ne doit pas être dit un esclave inutile à luimême, mais un sujet. SPINOZA (1) être captif : être prisonnier (2) la fin : le but (3) l'agent : celui qui agit
12-
Dégagez l'idée principale du texte et les étapes de son argumentation. a) Expliquez « être captif de son plaisir est le pire esclavage » ; b) expliquez « la liberté n'est qu'à celui qui, de son entier consentement, vit sous la seule conduite de la raison » ; c) que signifie l'opposition entre un esclave et un sujet ? L'obéissance est-elle nécessairement contraire à la liberté ?
3-
PHILOSOPHIE - DUREE: 4 HEURES REPERE : 3 PHTE PO3
COEFFICIENT : 2
PAGE :1/1