L'irlande et l'europe
Membre de l'Union européenne depuis 1973, l’Irlande était l’un des élèves modèles de l’Union Européenne cependant la crise mondiale de 2008-2009 a balayé de plein fouet l'économie celtique. L'ampleur de cette crise est inédite. Le redressement de l'économie est long et laborieux.
La relation entre l'Irlande et l'Europe est tout sauf unilatérale. Les multinationales se sont installées en Irlande, notamment en raison des débouchés de ventes en Europe. Or, depuis 2008, la faible croissance européenne a limité l'intérêt des firmes pour l'Irlande. Elle est en train de secouer la zone euro, mais l'Europe, en mettant un frein à la capacité de l'Irlande à s'enrichir, est pour partie responsable de la crise dans laquelle s'enfonce l'économie irlandaise.
Les difficultés financières s'accumulant depuis plusieurs mois, le gouvernement de Brian Cowen, s'est donc résigné, sous la pression des dirigeants européens, à accepter l'aide financière du FMI pilotée par l'Union Européenne. Ce « plan de sauvetage » sous la forme d'un emprunt de 85 milliards d'Euros au taux de 6,7 %, est largement décrié par la population du fait de son coût. Il est prévu une baisse du salaire minimum de 12 % et de fortes hausses d'impôts sur les ménages (3000 Euros d'augmentation par ménage et par an en moyenne).
Aujourd'hui, l'enjeu de l'Irlande est de bénéficier des mêmes capacités de financement que n'importe quel pays européen, notamment l'Allemagne. Si elle n'y arrive pas, l'intérêt de l'appartenance à la zone euro est discutable. Pour autant, ne pas y appartenir signifie faire l'objet de davantage de turbulences. Si l'Irlande sortait de la zone euro, elle serait plus facilement proche d'une faillite similaire à celle de l'Islande.
Le traité de Lisbonne :
Le traité de Lisbonne vise à améliorer le fonctionnement institutionnel d’une Union élargit qui compte désormais 27 Etats membres et à fournir un socle solide pour l’action de l’Union européenne. Le traité doit