Qui suis-je exactement sur cette terre que la mondialisation accélérée fait tourner toujours plus vite, nous donnant le tournis, nous mélangeant, nous déstabilisant? Je suis un homme, citoyen du monde! Les nombreux échanges internationaux, la tendance à la conformisation, la mondialisation, provoquent un renforcement du besoin d'identité, d'appartenance. Les hommes se sentent perdus et se raccrochent démesurément à leur nation. La conséquence est pour le moins désastreuse: des identités nationales exacerbées s'élèvent les unes contre les autres, et des conflits à petite ou à grande échelle parsèment notre planète. En ce 21è siècle alors que, d'un côté, on prône des grandes valeurs telles que la solidarité, la tolérance, la justice, le partage, il est effrayant de voir l'égoïsme et le sentiment nationaliste envahir les mentalités. Il est de notre devoir de lutter contre des mécanismes identitaires dangereux qui mènent inévitablement à l'exclusion des autres, à la xénophobie, à l'effondrement des nations. Réagissons avant que le tournis incessant finisse par nous donner la nausée!
Bien souvent, l'affirmation de soi engendre la négation de l'autre. Le fait de favoriser sa propre culture, sa propre histoire, sa propre langue, sa propre nation au détriment des autres forge une barrière. Cette barrière, symbole de fermeture aux autres, donne une bonne raison aux autres nations de répondre de la même façon, en se cabrant et en criant "je suis Belge, et fier de l'être!". N'est-ce pas affligeant? Nos identités sont toutes différentes, toutes riches et précieuses, elles sont uniques. Alors, a-t-on vraiment besoin de les confronter à celles des autres alors que nous pourrions, au contraire, profiter d'échanges et d'ouvertures à la diversité mondiale? Ce problème est, d'ailleurs, très actuel, ici-même, en Belgique. Les flamands épris de leur identité régionale, veulent protéger leur culture et leurs caractéristiques. Le mouvement nationaliste flamand de De Wever prend