L'intersigne
L'Intersigne, Villiers de l'Isle-Adam
Ce récit fantastique est un extrait d'une nouvelle de Villiers de l'Isle-Adam, intitulée L'Intersigne, que l'on retrouve dans le recueil des Contes cruels.
Le titre même de la nouvelle, l'Intersigne est quelque peu énigmatique : il nous invite à nous plonger dans des mondes étranges et symboliques. Cette nouvelle de Villiers de l'Isle -Adam respecte en effet tous les codes du récit fantastique, et parvient particulièrement bien à plonger le lecteur dans l'atmosphère angoissante de l'univers irrationnel du fantastique. Reste à comprendre comment l'auteur parvient à créer cette atmosphère, tenant ainsi son lecteur en haleine, faisant naître chez lui une angoisse certaine.
1°) Un texte fantastique * cadre de départ réaliste : situation réelle (narrateur fatigué, se repose), très précis (« trois petits coups secs ») , on arrive au coeur de l'action * apparition d'un phénomène surnaturel : apparition de la mort, symbolisée par l'apparition du personnage de la mort « le souffle de l'autre monde enveloppait ce visiteur », « un prêtre » (messager de Dieu), on ne voit pas sa figure, « un grand manteau noir, un manteau de voyage » (symbolise le voyage vers l'au-delà) « mes idées étaient morbides », « ce désolant personnage » « solennelle fixité» ; un autre thème apparaît à travers la venue de ce personnage effrayant : le diable « le feu de ses deux prunelles », « l'impression du regard phosphorique d'un hibou ». La porte devient le lieu de passage entre la vie et la mort. * double hypothèse de lecture : rationnelle et surnaturelle : « aventure étonnante » Hypothèse rationnelle: rêve | Hypothèse surnaturelle : réalité : la mort est venue lui rendre visite | Se réveille dans son lit « j'étais assis sur mon séant, dans mon lit. » | Lune identique à celle de son rêve | « Chose singulière, il me sembla que tout cela ne faisait aucun bruit » | Porte fermée de l'intérieur « un tour de clef avait été