L'interprétation de la règle de droit
On peut se demander à qui appartient-il de d’interpréter la règle de droit ?
De prime, il paraît naturel de reconnaître précisément ce pouvoir à l’autorité même dont elle émane. La formule latine « Ejus est interpretari jus est condere » exprime cette idée. Dans l’Ancien droit, le roi se réservait, ainsi, la possibilité d’interpréter les édits et ordonnances selon son plaisir. Ce fut, ensuite, le référé législatif, institué après 1790 jusqu’en 1837. Il s’agissait de faire prévaloir la loi sur le juge, dans le principe selon lequel seule la loi est légitime puisqu’elle est l’expression de la volonté générale. Aujourd’hui on assiste à un dédoublement voir un triplement des autorités en charge de l’interprétation des lois. Officieusement, mais cela a toujours été, la doctrine se fixe pour objectif d’interpréter la loi, quoique sont autorité soit limitée. Dans notre système, ce sont donc principalement les tribunaux (de l’ordre judiciaire ou administratif ) qui usent du pouvoir d’interpréter les lois et les règlements.
Officiellement, surtout, la jurisprudence (elle désigne l’ensemble des décisions de justice) et,