L'inspiration poétique
En 1862, Charles Baudelaire ( 1821-1867), poète français héritier du romantisme et fidèle à la prosodie traditionnelle publie son poème ‘’ Enivrez-vous’’. Dans celui-ci, il conseille qu’’il faut être toujours ivre, tout est là’’ car ‘’ c’est l’unique question. Pour ne pas sentir l’horrible fardeau du temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.’’ L’ivresse est-elle la seule source d’inspiration poétique ? en effet, nous verrons les différentes défintions de l’ivresse puis nos observerons les autres formes d’inspiration poétique.
La définition la plus connue de l’ivresse est l’état produit par l’absorption en grande quantité de boissons alcoolisées. Comme le montre Vaillan, dans drôle de jeu en 1945 : ‘’ Elle boit lentement, silencieusement, posément. Elle regarde ses invités s'agiter. Elle jouit attentivement de l'ivresse du vin blanc qui monte si lentement qu'on n'en prend pas conscience’’. L’ivresse est aussi Exaltation et le déséquilibre mental provoqué par l'absorption de substances toxiques comme l’écrit Theuriet, dans son livre le Mariage de Gérard en 1875 : ‘’ Sachez, mon cher monsieur, que le sang de la vigne ne suffit plus à troubler la sérénité de mon cerveau. Il faut à mon ivresse l'opium des Chinois, le haschich des Indiens et le raki des Polynésiens’’. L’ivresse est également État d'exaltation psychique, provoqué par une passion comme l’indique Chateaubriand dans Chênedollé en 1808 : ‘’Autrefois, les scènes de la nature me jetaient dans une ivresse amoureuse. J'aimais la nature comme une amante. Cette extase n'est plus aussi vive. Il y a des pages d'Atala et de René qui ont été écrites dans le délire d'une vraie passion pour la nature; elles ont été écrites dans l'ivresse’’. Pour finir, l’ivresse peut également être la sensation d’euphorie : comme dans les mots de Sastre, en 1964 : ‘’désabusé, je me truque pour ressentir encore, malgré le vieillissement qui me délabre, la jeune