Marc Dugain est de retour cette année avec un nouveau roman bousculant. Avait-on oublié que cet ancien entrepreneur nous avait déjà éblouis plusieurs fois ? Après La Chambre des officiés où il racontait le destin de son grand père, une des nombreuses « gueules cassées » durant la guerre de 14, on le connaissait déjà pour ces nombreux prix acquis par la suite. Une exécution ordinaire, nous relatait l’histoire de cette femme médecin, devant soigner Staline qui viendra peu à peu s’immiscer dans le couple de cette dernière. Enfin La Malédiction d’Edgar, biographie dont l’auteur était directeur du FBI entre 1924 et 1972. Une fois de plus, Marc Dugain nous transporte dans les périodes sombres du XXème siècle. Cette fois-ci, Dugain nous emmène dans la seconde partie du siècle avec L’insomnie des étoiles. Le titre est d’ailleurs peu évocateur du mystère qui s’y cache. En effet ce titre à connotation poétique pourrait cacher un secret. Celui-ci connu seul du héro n’a pourtant rien de poétique. L’insomnie : le mystérieux secret ? Les étoiles : les héros ? Et c’est dans une écriture simple et soutenue que l’écrivain nous délivrera, le résultat de l’enquête du Capitaine Louyre. Nous le savons, ce n’est pas la première fois que l’auteur traite des sujets de cette lourde période. Ce roman douloureux parvient, malgré de terribles scènes, à retenir notre attention. Dugain sait trouver les mots justes. Qui aurait pu croire qu’il fut possible de dénicher un drame de société en découvrant une jeune fille seule, paraissant presque sauvage ? C’est en Allemagne que le Capitaine Louyre trouve Maria avec un cadavre sur les bras. Celui d’un homme connu de personne, tué par un des deux ex-policiers nazis quelques mois auparavant venus pour vider sa maison. L’adolescente est incapable de fournir l’explication de ce meurtre et est donc prise en charge par le capitaine français. Celui ci s’attarde tout au long du roman à expliquer un meurtre paraissant mineur comparé aux désastres de la