L'inconscient
Dans ce texte, concernant l'inconscient, et en réponse à des objections, Freud cherche à prouver l'existence de l'inconscient. Dans un premier moment du texte, il considère que l'hypothèse de l'inconscient est nécessaire. Il en donne les raisons (actes manqués, rêves, symptômes psychiques). Dans un second moment du texte, il montre que l'hypothèse de l'inconscient est légitime, parce qu'il est possible de fonder sur elle une pratique efficace. La réussite de la cure psychanalytique est une sorte de vérification expérimentale de l'hypothèse de l'inconscient.
Le texte de Freud est une réponse ("nous pouvons répondre à cela") à des critiques nombreuses (" faites de tous côtés") opposées à la notion de "psychique inconscient", plus simplement d'inconscient, compris comme une composante de l'appareil psychique
Bien avant le XIXe siècle et l’apparition des premières théories psychanalytiques, la notion d’inconscient avait pu être abordée par la philosophie. Mais ces premières approches, largement tributaires de la conception « idéaliste » de la conscience qui fut notamment celle de Descartes ont généralement privilégié une acception restreinte du concept. Effectivement, le terme inconscient a d’abord été utilisé pour désigner l’absence de conscience psychologique ou morale, ou plus largement un manque de jugement ou de réflexion : ainsi Alain répondait-il dans ses Libres propos à la question « Qu’est ce qu’un inconscient ? » : « c’est un homme qui ne se pose pas de question ».
La définition proposée par Freud dans son ouvrage Métapsychologie s’appuie bien sur cette première