L'impérialisme européen en asie
Alors que pendant la première partie du 19e siècle la plupart des pays du continent américain gagnent leur indépendance, l’Afrique, l’Inde, l’Asie du Sud-Est et la Chine tombent tout à tour sous la dépendance des états d’Europe. Jusqu’aux premières décennies du 20e siècle, l’empire colonial français s’étend principalement en Afrique du Nord, de l’ouest et équatoriale, dans la péninsule indochinoise et en Océanie.
La colonisation française est justifiée par le prétexte d’un devoir humanitaire et républicain, celui de secourir et de civiliser les peuples pauvres. En réalité, outre leur qualité militaire statégique, les pays colonisés jouent un rôle économique important : ils constituent des réservoirs immenses de main d’oeuvre humaine pour l’exploitation des matières premières locales et servent aussi de marchés importants pour les produits manufacturés importés de la métropole qui les contrôle.
En Chine, à la suite des traités de Nankin (1842) et de Tientsin (1858), la France possède des "concessions" dans plusieurs villes de la côte orientale, notamment Shanghai et Nankin. Dans le sud de la Chine, la France est présente à Canton et surtout dans la province du Yunnan, située près de l’Indochine, que la France a placée sous son protectorat. Quant au Japon, sous la pression de la flotte militaire américaine du commodore Perry, il est contraint d’ouvrir ses ports aux étrangers en 1855, après plus de deux siècles d’isolation volontaire du reste du monde. A part l’occupation américaine de 1945 à 1951, le Japon restera cependant l’un des rares pays d’Asie à n’avoir jamais été colonisé