L'imprimerie de gutenberg
On dit généralement (et cette page reprend textuellement cette idée en titre) que Gutenberg a inventé l'imprimerie. En toute rigueur, c'est faux. Le principe de l'imprimerie (utiliser une empreinte gravée « à l'envers » qu'on enduit d'encre et qu'on peut appliquer sur plusieurs feuilles pour reproduire à l'infini le même motif) existe en Asie (Chine et Corée) depuis le IXième siècle avant JC.
L'inconvénient majeur de cette technique, c'est qu'à chaque nouvelle empreinte, il faut tout recommencer : regraver tous les motifs, et quand on imprime un texte il faut regraver tous les symboles ou lettres. L'innovation suivante est donc la « typographie mobile », c'est-à-dire la technique qui consiste à graver une fois pour toute un jeu suffisant de symboles ou lettres, puis de les assembler sur une trame pour constituer le texte : quand on veut faire un nouveau texte, on n'a plus à regraver les symboles ou lettres, mais juste à les réorganiser différemment. C'est celà que Gutenberg a découvert.
La typographie mobile n'est cependant pas non plus en toute rigueur l'invention de Gutenberg, car les chinois avaient déjà eu l'idée au XIIième siècle. Il est (ce qui est déjà tout à fait remarquable) le premier à avoir eu cette idée en Occident.
On devrait donc dire que « Gutenberg est le premier en Europe à avoir eu l'idée de la typographie mobile ».
le premier livre imprimé en Europe
Gutenberg, habitant Strasbourg donc en terre d'Empire et pas en France à l'époque, a eu l'idée de la typographie mobile en 1440. 1440 : Jean Gensfleisch (dit Gutenberg) découvre la typographie mobile (l'imprimerie) à Strasbourg.
Le premier livre auquel il l'applique est le livre le plus important pour les européens de son temps : la Bible. Vu la taille de l'ouvrage, il lui faut des années pour réaliser les empreintes. 1455 : Gutenberg imprime à Mayence le premier livre : la « Bible sur 42 lignes ».
C'est la « Bible sur 42 lignes »,