L'impressionisme
L'impressionnisme, né officiellement en 1874, s'éteint avec la dernière manifestation du groupe, en 1886. Il concerne la production d'une nouvelle génération de peintres.
Cette société éphémère rassemble des artistes aux tempéraments très divers, décidés à défendre ensemble des principes esthétiques nouveaux. Leurs premiers maîtres, Théodore Rousseau, Charles François Daubigny, Jean-Baptiste Camille Corot, Gustave Courbet, avaient ouvert la porte de l'atelier; il leur appartient désormais de conquérir le plein air. Mais comment fixer sur la toile ces rapides sensations visuelles qui se modifient à chaque instant ? L'heure du jour, la saison, le temps apportent de sensibles variations dans le paysage qui les obligent à renouveler leur méthode de travail, à trouver une technique pour traduire avec sincérité ce qui s'offre à leurs yeux. Contrairement aux paysagistes classiques, qui peignaient une nature irréelle et idéalisée, les Impressionnistes s'efforceront de fixer l'éphémère, le contingent, la vision fugace.
Les impressionnistes ne se préoccupaient ainsi point de nous donner les détails, préférant à ceux-ci l’impression elle-même. La part issue de la sensation de l’artiste est de ce fait prépondérante. Les repères traditionnels (ombres, contours précis, lignes arrêtées, etc.) disparaissent ainsi, ce qui eu pour conséquence de déconcerter passablement le public d’alors qui ne se priva point de dénigrer ces « impressionnistes ».
La part des couleurs revêt quant à elle aussi une importance toute particulière, le peintre cherchant à les rendre aussi riches et vibrantes que possible en les appliquant par couches juxtaposées. Ils mirent ainsi de côté les ombres traditionnelles, se mettant tous à peindre à l’extérieur, face aux couleurs vives et chatoyantes des paysages qui s’offraient à leur vue. On assista ainsi à des colorations inconnues jusqu’alors dans la peinture, rendant la nature d’une manière que l’on était pas habitué à la percevoir,