L'importance de s’échauffer en eps
Aujourd’hui, le spectacle sportif met en scène l’échauffement des athlètes. Cependant, au sein d’une séance d’éducation physique et sportive (EPS), l’échauffement est généralement vécu de façon beaucoup moins exaltante, voire même de façon un peu rébarbative, l’investissement des élèves souffrant du manque de sens associé à ce rituel de début de cours. Pourtant, s’échauffer, comme le rappellent les programmes pour le collège, «mérite une attention particulière » (B.O. Spécial n°6 du 28 août 2008). Reste à étudier en quoi.
Selon J.Weineck, « l'échauffement comprend toutes les mesures qui permettent d'obtenir un état optimal de préparation psycho-physique et motrice avant un entraînement ou une compétition, en plus de jouer un rôle important dans la prévention des blessures » (Manuel d’entraînement, 3e édition, Vigot, Paris, 1990). L’échauffement, d’après cette définition, remplit deux fonctions : une fonction préventive, et une fonction de préparation. Il diminuerait l’occurrence des blessures, et il permettrait d’être plus efficace en agissant positivement sur le système nerveux et sur le système effecteur des mouvements. Notons qu’il peut être actif, passif, ou mental, mais nous traiterons pour l’essentiel de l’échauffement actif, qui consiste à réaliser en pratique des exercices et des mouvements. Il se partage traditionnellement entre une partie générale, qui mobilise des grands groupes musculaires en vue notamment de l’élévation de la température, et une partie spécifique qui s’effectue de manière adaptée à chaque APSA.
L’idée que l’échauffement mérite une attention particulière suppose qu’il représente quelque chose d’important, il possède une certaine valeur, il ne doit pas être laissé au hasard.
Autrement dit, il