L'impact de la crise mondiale sur le stress des japonais. par philippe rodet
Le Japon est un pays synonyme de rigueur, d’exigence et de long terme.
La culture japonaise privilégie un sens de l’initiative plutôt collective, une capacité de remise en cause très modérée, une reconnaissance privilégiée de la rigueur, une communication plutôt indirecte, un équilibre entre action et relations qui penche en faveur des relations, une considération du long terme... Une culture qui, pour ne pas générer de stress, demande une confiance en l’avenir très solide. En effet, on peut consacrer beaucoup d’ardeur chaque jour à une action si l’on est convaincu d’en récolter les fruits, un jour. Plus le doute s’installe, plus le résultat devient incertain, plus le travail quotidien devient pesant et peut s’avérer source de stress. Ce pays a également toujours eu un sens du devoir, de la hiérarchie et de l’autorité très poussé, ce qui peut, dans certains cas, par le niveau d’exigence et le sens du sacrifice que cela induit, s’avérer là encore, générateur de stress.
Le Japon est un pays où l’on travaille beaucoup puisque les vacances se limitent le plus souvent à une semaine en été et une semaine en hiver. En outre, le temps de travail quotidien est assez long. Cela ne semble pas vécu par les Japonais comme une source de stress majeure. Dans la logique de l’effort cultivée depuis la plus tendre enfance, la durée importante du travail semble relativisée. Elle est peut-être aussi relativisée d’autant plus facilement que de grandes entreprises japonaises hébergent leurs salariés dans des appartements situés à proximité du lieu de travail. La durée, en général longue, des relations entre les salariés et les employeurs dans les entreprises japonaises est certainement aussi un élément qui vient diminuer l’aspect stressant d’un travail intense.
En revanche,