L'idéalisation de la sédentarité dans le survenant de germaine guèvremont
522 mots
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Dans Le survenant, les descriptions détaillées des personnages du roman de Germaine Guèvremont visent à idéaliser le mode de vie sédentaire. L’auteure tente d’influencer le lecteur en tentant de faire voir les dessous du nomadisme et les avantages du mode de vie sédentaire. Tout d’abord, les femmes habitant le Chenal du Moine sont décrites comme étant des travaillantes ardues et acharnées aux lourdes tâches ménagères qu’exige une maison où habite une grande famille. En effet, les personnages féminins présentés dans le roman exécutent les corvées ménagères à merveille, et ce, dans l’automatisme d’assurer la satisfaction de toute la famille. La description que fait Guèvremont à l’endroit de Marie-Amable est un exemple de l’idéal que nous présente l’auteure : « Le travail lui semblait naturel et facile. D’une main loyale et sûre d’elle-même elle assaisonnait le manger, ou pétrissait le pain, de même qu’elle tordait le linge et faisait le ménage. » (p.85) La façon dont l’auteure structure cet extrait donne au lecteur l’impression que la ménagère effectue ses tâches d’une facilité incomparable et d’un talent inouï. Si le village habite femmes fortes et vaillantes, hommes forts et vaillants s’y ajoutent. En effet, à la lecture du roman, les habitants masculins du Chenal de Moine sont soumis aux durs labeurs sur les terres. Tant en saison estivale qu’en saison hivernale, les hommes travaillent ardemment afin de subvenir aux besoins de leurs petites familles : « (…) une main adroite à façonner de fins ouvrages, » et « une protection pour la femme qui y enfermera sa main. » Guèvremont emploie alors une métaphore : « Sous la peau détendue, les veines saillaient; elles courraient en tous sens ainsi que de vigoureux rameaux échappés de la branche. » (p. 59) L’extrait précédent démontre toute la force et l’endurance dont font preuve les hommes du Chenal. Ces hommes, qui apprécient le fait d’arriver à la maison après une dure journée de travail et de voir leur assiette à table,