L'histoire de la pénicilline
Pendant des siècles, les paysans irlandais se sont soignés avec une préparation miraculeuse dont ils avaient le secret. Quelques contemporains scientifiques, piqués par la curiosité, ont mené leur enquête et découvert le principe actif miracle. La fameuse préparation irlandaise contenait de la pénicilline ! Impure et en faible quantité, certes, mais suffisamment pour soigner des plaies risquant de s'infecter et de finir en gangrène.
Le 3 septembre 1928, le docteur Alexander Fleming alors âgé de 47 ans, revient de vacances et retrouve son laboratoire du Saint-Mary's Hospital à Londres. Il retrouve alors les boîtes de Petri où il faisait pousser des cultures de staphylocoques dans le but d'étudier l'effet antibactérien des lysozymes, une variété d'enzyme se trouvant dans les larmes et la salive. Il a la mauvaise surprise de voir ses boîtes envahies par des colonies cotonneuses de moisissures d'un blanc verdâtre. Elles ont été contaminées par les souches d'un champignon microscopique, Penicillium notatum.
Alors qu'il doit désinfecter ces boîtes contaminées, Fleming s'aperçoit qu'autour des colonies de moisissure, il existe une zone circulaire dans laquelle le staphylocoque n'a pas poussé. Il émet l'hypothèse qu'une substance sécrétée par le champignon en est responsable et lui donne le nom de pénicilline.
Les recherches ont également porté sur les agents antibiotiques biologiques. Les anciens Chinois, Égyptiens et Grecs avaient tous découvert que les substances moisies étaient efficaces pour prévenir l'infection des plaies. C'est en observant l'action antibactérienne que Pasteur a remarqué que l'ajout d'une bactérie commune avait interrompu la croissance du bacille de l'anthrax dans de l'urine stérile.
Au cours de la seconde guerre mondiale, une équipe de chercheurs, dirigée par l'Australien Howard Florey (1898-1968), a approfondi ces recherches en testant le nouveau médicament sur les