L'heritage chretien de la culture europeenne
Tel est notre héritage : François-Xavier et Isaac Jogues, Casimir et Stanislas, Jeanne d'Arc et Edith Stein, Thomas More et Maximilien Kolbe, François d'Assise et Thérèse d'Avila, Thérèse de Lisieux et Albert le Grand, Nicolas de Cuse et Thomas d'Aquin, Vincent de Paul et Anselme de Cantorbéry, Bonaventure et Catherine de Sienne, Alphonse de Liguori et Patrick d'Irlande. Les uns et les autres furent européens, bien plus, universels, parce qu'ils étaient à la fois enracinés dans leur culture et dans leur foi, source d'une culture inspirée de l'Evangile et incarnée dans le terroir, dont témoignent le chant grégorien et les compositions musicales de Pierluigi de Palestrina, les pèlerinages et les cathédrales romanes, gothiques et baroques, les sculptures de Michel-Ange et les peintures de Giotto et de Fra Angelico, les vitraux et les reliquaires, les Sommes théologiques et les prédications populaires, le théâtre de Corneille et de Racine, la poésie de Dante et la prose de Manzoni, les crèches et l'Imitation de Jésus-Christ. Venu des rivages ensoleillés du Bassin méditerranéen, le message chrétien, dès le début du Moyen – Age, perce les brumes du Nord et en Angleterre, en Ecosse et en Irlande, s' enracine si profondément, qu'une nouvelle sève emplit l'arbre planté dans l'humus gréco-romain, et que ce monde celtique, d'un véritable feu de Pentecôte, embrasa la France et l'Allemagne, l'Europe continentale et jusqu'à l'Italie du Nord.
Prodigieux aventuriers du Royaume de Dieu, les missionnaires surgissent aussi bien d'Orient que d'Occident. Cyrille et Méthode, dont l'épopée slave est si étroitement et durablement liée à l'éveil d'une culture et à l'affirmation d'une identité singulière dans le concert des peuples européens, en sont les prototypes exemplaires. Ces pionniers de l'Evangile et de la culture européenne ouvrent des voies nouvelles et leurs disciples assurent,